Visible de loin, le pittoresque château de Rothelin siège sur un promontoire boisé à l’extrémité du Wiesental. Sa situation à proximité immédiate du Rhin jouait autrefois un rôle capital : il s’agit du château le plus méridional de la maison de Bade sur le Rhin supérieur.
Centre d’échanges culturels au Moyen Âge
Depuis sa création au XIIe siècle, le château est le siège ancestral des seigneurs de Rothelin. Cette famille influente avait d’importantes possessions dans la ville voisine de Bâle. En 1311, le château vint en héritage aux seigneurs de Hachberg-Sausenberg, une branche de la maison de Bade. Il a alors connu son âge d’or : grâce à des possessions allant du Haut-Rhin au sud de la France et à des relations lointaines, il devint un petit centre d’échanges culturels entre l’actuel sud-ouest de l’Allemagne et les régions influencées par la France.
Un site impressionnant et incomparable
L’extension du château à ses dimensions actuelles remonte également à la dynastie des Hachberg. L'imposant complexe s’étend du nord-ouest en direction sud-ouest sur près de 300 mètres. Le vaste château est divisé en deux parties : la basse-cour et le château supérieur (château central). À l’ouest se dresse un sommet en forme de bastion, une souche de tour construite pour les canons légers. Un pont-levis mène de la basse-cour au château supérieur, la partie la plus ancienne. Les deux imposants donjons confèrent au château sa silhouette unique, visible de loin.
Le château passa aux mains de la maison de Bade en 1503. Il fut ensuite détruit par les troupes françaises en 1678. Depuis le XIXe siècle, la ruine suscite de nouveau l’intérêt pour son caractère romantique et son environnement pittoresque. Aujourd’hui, c’est l’une des destinations les plus populaires du Rhin supérieur. La « tour verte », donjon des Hohenstaufen, offre un panorama magnifique sur Lörrach, le Wiesental et les sommets des montagnes suisses.